lundi 16 avril 2012

Colette

Ce matin je me suis accordée une petite pause, une que j'avais prévue depuis un certain tant et qui me tenait à coeur : j'ai lu Colette.

Et là ce fut la révélation ! La découverte de la profondeur de sa plume, la douceur de sa verve.

Peut-être aussi parce que je n'ai pas choisi de commencer mon étude par n'importe quel écrit de Colette : en effet, je suis tombée chez mon libraire sur un recueil tout particulier, "LES VRILLES DE LA VIGNE"

Des textes courts, sur 125 pages, des instants de vie, des portraits, des contes et des nouvelles à travers lesquels elle s'efforce de rassembler ses souvenirs et de restaurer l'unité de sa vie. Le premier livre signé par Colette de son seul nom. Elle y évoque le décès de son père et la fin de sa première expérience conjugale.
Une façon pour moi très agréable de faire connaissance avec cette plume, par brides et je vais chaque semaine si vous le voulez bien vous en faire partager quelques lignes...
Source de l'image : http://weheartit

"Il n'y a dans notre maison qu'un lit, trop large, pour toi, un peu étroit pour nous deux....Je gis sans mouvement, la tête sur ta douce épaule. Je vais sûrement, jusqu'à demain, descendre au fond d'un noir sommeil, un sommeil têtu, si fermé, que les ailes des rêves le viendront battre en vain. Je vais dormir...Attends seulement que je cherche, pour la plante de mes pieds qui fourmille et brûle, une place toute fraîche...Tu n'as pas bougé. Tu respires à longs traits, mais je sens ton épaule encore éveillée, attentive à se creuser sous ma joue...Dormons...Les nuits de mai sont si courtes. Malgré l'obscurité bleue qui nous baigne, mes paupières sont encore pleines de soleil, de flammes roses, d'ombres qui bougent, balancées, et je contemple ma journée les yeux clos, comme on se penche, derrière l'abri d'une persienne, sur un jardin d'été éblouissant..."

Extrait de "Nuit blanche"

2 commentaires:

  1. Ah Colette, je suis tombée amoureuses de son écriture. Je n'ai pas lu Les vrilles de la vigne, mais La naissance du jour que j'ai trouvé sublime.

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  2. J'adore l'écriture de Colette, c'est d'une sensualité... Pas lu celui là par contre, j'adore le titre

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