samedi 25 août 2012

Rentrée littéraire 2012

J'ai pris un peu le temps cet après-midi après les courses de fouiner un brin chez le libraire, trop curieuse de me faire une idée bien réelle sur cette rentrée littéraire 2012 : j'ai pu effectivement voir de mes propres yeux la présentation des livres déjà, nous savons toutes à quel point nous réussissons à craquer parfois juste à cause d'une couverture, les couleurs, l'écriture, le partage des chapitres...tout autant de choses qui nous aident à choisir. Biensur l'élément principal reste en toute évidence la quatrième de couverture, l'entrée dans le vif du sujet, la présentation de l'histoire, du travail de l'auteur et de l'auteur lui-même ; l'époque ou l'endroit du déroulement va nous aider aussi à choisir en fonction de nos préférences ou de nos curiosités... De mon côté quelques coups de coeur, pas encore dans la poche faute de budget mais j'espère ne pas avoir à attendre trop longtemps! Le tout premier ce déroule à une époque que je n'aime pas survoller, je ne veux pas l'oublier mais je n'aime pas trop m'y attarder et pourtant ce premier roman me tord le ventre à l'instant où je vous écris tellement déçue de n'avoir pu l'emporter de suite
Dans ce nouveau roman, Hubert Mingarelli met en scène des soldats d une compagnie isolée en Pologne, dont la mission est impossible. Soit ils participent chaque jour aux exécutions sommaires, soit ils sont envoyés dans la campagne alentour pour en ramener « un », c est-à-dire un Juif, qu ils devront ensuite livrer à leur supérieur et donc à la mort. Trois hommes, las des fusillades, prennent la route un matin, et avancent péniblement dans la neige, le ventre vide et les pensées tournées vers leur vie civile, sans autre choix que de prendre part à une chasse à l homme à laquelle ils ne croient pas. Ce jour-là, ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt et, soucieux de se nourrir et de retarder leur retour au camp, ils vont procéder dans une maison abandonnée à la laborieuse préparation d un repas avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d eau. Ils en viennent à brûler le banc sur lequel ils sont assis, ainsi que la porte derrière laquelle ils ont isolé le Juif. Le tour de force d Hubert Mingarelli constitue à mettre autour d une table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais de passage dont l antisémitisme affiché va, contre toute attente, réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie. Se posent alors des questions monstrueuses : Faut-il proposer au Juif de manger ? Et, une fois le repas partagé, faut-il le ramener ou le libérer ? C est ici qu Hubert Mingarelli, dans son style sobre et précis, met le lecteur face à sa conscience et la logique meurtrière à laquelle sont soumis ces hommes. En convoquant la peur, la raison, l espoir, la folie et l humanité contenus en chacun d entre nous. Le deuxième, encore un brin historique, me ressemblant un peu plus, née en 68, il tisse apparamment la trame de toute une génération et je suis tristement un tentiné ignorante à ce sujet
En 1967, en Franche-Comté, Marie est encore lycéenne quand elle tombe amoureuse d'un jeune bûcheron, se retrouve enceinte et se marie. Alors qu'elle rêvait d'une « vie à soi », différente de celle de sa mère, à l'âge de vingt ans elle a déjà deux enfants, et comme nombre de jeunes filles d'origine populaire de l'époque, son destin est tracé. Le jeune couple quitte sa forêt natale pour une HLM de Vesoul, et tous deux entrent à l'usine, chez Peugeot. Au travers des dix années qui suivent, c'est le grand basculement de l'après-68 que Nathalie Démoulin nous raconte, celui de la condition des femmes et de la classe ouvrière. Dans ce roman d'une vie, elle tisse remarquablement histoire intime et extime, pour nous raconter les destins de Marie et de ses proches notamment celui de son frère Ivan, détruit par la guerre d'Algérie et qui finira par rejoindre le Front National. Avec minutie, elle dépeint ces années 70 si proches et si lointaines désormais, durant lesquelles la France a basculé de l'utopie à la crise. Un roman « historique » qui nous éclaire sur les temps actuels. Le troisième pour l'instant s'ammuse avec moi en titillant ma curiosité, ou devrais-je dire que l'auteure s'en ammuse avec tout le monde, c'est ce qu'elle recherche et je pense que c'est pas mal joué parce que je suis curieuse de lire sa plume ayant entendu tellement parlé d'elle avec "Hygiène d'un assassin"
Saturnine cherche une colocation car vivre sur le canapé du tout petit appartement de sa copine, c’est bien gentil mais ce n’est pas une solution durable. C’est alors qu’elle tombe sur une offre des plus alléchantes : une grande chambre dans un super quartier et pour un loyer des plus modestes. Mais elle n’est pas la seule à postuler forcément. Etrangement, elle est la seule vraie candidate, les autres ayant juste envie de voir l’homme dont les huit précédentes colocataires ont disparu. Et en effet, c’est elle que choisit don Elemirio Nibal y Milcar pour devenir la neuvième colocataire. L’homme est étrange, parle comme dans un livre, ne sort jamais et tel Barbe-Bleue lui donne accès à tout sauf à une seule pièce dans laquelle elle ne devra jamais se rendre. Saturnine va-t-elle reproduire le schéma des huit autres femmes ? Va-t-elle disparaître à son tour ? Et ces dernières, qu’est-il advenu d’elles ? Dès le début du roman, le suspense est à son comble… Voilà pour le moment, je n'ai pas fini de vous parler de cette rentrée littéraire, de mes découvertes, de mes envies, donc je vous propose de garder un oeil vers moi pour me suivre et par la même occasion de me faire part de vos propres découvertes ou coup de coeur

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