samedi 8 septembre 2012

Stéphane Mallarmé

Une pensée pour la poésie de ce poéte mort un 9 Septembre 1898, avec l'une de ses oeuvres :
Brise marine : La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres D’être parmi l’écume inconnue et les cieux ! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe. Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, Lève l’ancre pour une exotique nature ! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs ! Et, peut-être, les mâts invitant les orages Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages… Perdus, sans mâts, sans mâts ni fertiles îlots… Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots !

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