mercredi 13 juin 2012

Pour l'Amour du Chocolat de José Carlos Carmona

Ma lecture s'est achevée hier soir, et en fait elle ne m'a pris que quelques heures : il ne m'a fallu que deux heures pour lire ce livre, et encore je dis large je n'ai pas chronométré non plus ! Que dire ? 181 pages donc vous comprenez mieux pourquoi cette rapidité ; un évènement à chaque page, toc on tourne on passe à autre chose et parfois l'évènement relaté ne prenait que six lignes. L'histoire la voici : Adrian Troadec, le héros mettra trente et un ans à séduire Alma, la femme qu’il aime. Pour y arriver, il sera devenu champion d’échecs, après un lamentable essaie à la musique, pour enfin fonder une fabrique de chocolat qui deviendra finalement un empire. Leurs aventures se déploient au fil d’une traversée drolatique du XXe siècle, synopsis tragi-comique qui réduit les faits à leur plus simple formulation ce qui parfois m'a terriblement géné : soit par la rapidité à passer sur un évènement triste de leur histoire, soit par la rapidité à passer sur un évènement de l'Histoire en général.Je sais que le but de ce livre n'était pas de nous relater des faits mais malgré tout je n'ai pas vu l'intérêt de nous les énumérer par paquet, quelques repairs auraient suffi. S'y balance donc les événements, petits drames et grandes joies, comme des projectiles, inscrits dans un enchaînement arbitraire comme si on cherchait une causes à effets : Après trois décennies passées aux États-Unis, où son frère l’a rejointe, reconnaissant au passage l’enfant d’un autre, Alma rentrera en Suisse épouser son amoureux transi le temps de deux chapitres, avant que son sort soit scellé en une ligne et demie. Adrian songera au suicide, avant de décider de poursuivre l’aventure, « par lâcheté et par curiosité », des fois que… L’avenir lui donnera raison, puisque sa nièce, Eleanor, sur laquelle s’ouvre le roman et qui aura mis cent pages à traverser l’Atlantique, décidera de le rejoindre. Elle saura trouver le bonheur, mais attention aux fruits empoisonnés… Les efforts convergents de tous les personnages seront dissous en une demi-seconde, le temps d’une catastrophe absurde et fulgurante. J'ai cru vivre un feuilleton télévisé en fait, et pourtant ce roman fondé sur des faits réels a reçu le prix de l’Université de Séville et déclenché un véritable engouement dans la péninsule Ibérique. Par contre je n'ai absolument pas ressenti le gout du chocolat, le titre en aurait pu être tout autre.La vie de cette famille est agréable tout de même à lire, on a à peine le temps de s'attacher à un des personnages et c'est peut-être ce qui m'a dérangé, j'aime me sentir comme "protégée" par un personnage que je retrouve à chaque page, j'aime m'attacher à l'un des personnages comme un repairs sécurisant pour moi dans le dédal des lignes ou des évènements, j'aime m'attacher à un personnage comme pour me projeter à ses côtés dans tout ce qui l'entoure ou lui arrive, tout ce qui se passe à son époque... Mais peut-être ai-je choisi le mauvais livre dans ma PAL pour faire suite à ma lecture coup de coeur de Rose de Tatiana de Rosnay échevée avant hier ? Comme il est parfois difficile de passer d'un livre à un autre, d'un personnage à un autre, d'une époque à une autre, d'une atmosphère à une autre. Mais vu que le nombre de pages était limité je n'ai tout de même pas eu l'impression d'avoir perdu mon temps, d'ailleurs j'aime gouter à tout, non je ne regrette pas, ce fut agréable tout de même. Juste une virgule au milieu de toutes mes lectures !

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