jeudi 4 octobre 2012

Jayne Mansfield 1967 de Simon Liberati : chronique sur ma lecture

Je viens de lire très vite ces 158 pages, aux éditions J'ai Lu, Prix Femina 2011, Simon Liberati nous dévoile la vie tragique et mouvementée de ce personnage.
Jayne Mansfield est née le 19 avril 1933 et nous découvrons dès l'entrée dans le livre la découverte du tragique accident survenu le 29 juin 1967 où elle perdit la vie dans une violence indescriptible, mais pourtant, l'auteur nous fait état des constats de l'époque, de l'enquête comme si nous assistions en direct à cette tragédie, à la manière bouleversante de la tragédie qui marqua la fin de vie de la grande Diana. Née Vera Jane Palmer, à Bryn Mawr en Pennsylvanie, Jayne est une actrice américaine et, avec Marilyn Monroe, l'un des plus célèbres sexe-symboles des années 1950. Elle fut également playmate pour le magazine Playboy en février 1955. En dépit de ce que pourraient laisser supposer ses rôles de blonde idiote, Jayne Mansfield était une femme cultivée, elle parlait cinq langues, était pianiste et violoniste classique et disait avoir un QI de 163. La comédienne fut victime de sa somptueuse et généreuse plastique et valait certainement mieux que les rôles qui lui furent proposés. En effet, les réalisateurs la cantonnent, trop souvent, dans des personnages caricaturaux. En 1957, elle donne pourtant un aperçu de l'actrice qu'elle aurait pu être, dans le film de Paul Wendkos Le cambrioleur (The burglar), où elle s'avère excellente dans un rôle dramatique.
En 1950, elle donne naissance à une fille Jane Marie Mansfield puis en 1964, elle donne naissance à une seconde fille, Mariska Hargitay, qui est connue pour son rôle du lieutenant Olivia Benson de la série New York Unité Spéciale.
En 1966, elle est présentée à Anton LaVey, leader de l'Église de Satan, qui fera d'elle une grande prétresse honoraire. Elle meurt donc le 29 juin 1967 près de Slidell en Louisiane, dans l'accident de la Buick Electra conduite par Ronnie Harrison, son chauffeur qui la transportait, elle, Sam brody, son ami du moment et trois de ses enfants (Mariska, Miklós et Zoltán Hargitay,sortis indem malgré de graves blessures, nés de son union avec Mickey Hargitay, acteur et ancien Mister Univers d'origine hongroise).
Contrairement à une légende tenace, elle n'est pas morte décapitée mais d'un écrasement de la boîte crânienne. Simon Liberati nous fait entrer dans l'intimité de l'actrice, dans ses tourments,ses mauvais choix,ses amours, ses peines, ses excès en tout genre, ses exubérances... Cette lecture m'a beaucoup marqué, rien à voir avec une biographie, on entre tout de suite sur la scène macabre de l'accident et peu à peu S.Libérati nous dévoile le personnage, troublant et touchant. Le personnage m'est apparu aussi chaleureux qu'ai pu mettre apparue glaçiale la scène de l'accident (tout en sachant biensur qu'un accident ne peut être rassurant là comme pour beaucoup d'autres grandes personnalités, on ressent comme un coté théatrale dramatique encore plus soutenu)
(Ici en présence de Marilyn Monroe un exemple pour elle, elle n'avait qu'un rêve : percer comme la grande star !) "...Comment une voiture s'était-elle encastrée sous son camion ?...A plus de trois mètres d'enfoncement sous la remorque, la roue avant de la Buuick s'était tordue dans un angle impossible qui rappelait celui d'une fracture ouverte...le toit de la voiture, arraché et tiré vers le haut comme le couvercle d'une boîte de sardines...la Buick bleue l'avait percuté par derrière avec un tel élan qu'elle s'était enfoncée sous la remorque...la violence du choc supposait une force anormale, le coup de pilon d'un autre poids lourd mais derrière le chemin demeurait calme..." S'en suit des détails de l'enquête, nous découvrons en simultané avec l'équipe des secours le tableau effrayant. Et peu à peu, S.Libérati nous fait renaître l'actrice, nous décrivant le personnage dans tous ces états, comme pour comprendre encore plus tristement le malheur du choc.
Malmenée par les médiats, par les grands de la scène, Jayne s'accrochera à ses rêves de gloire malgré tout et malgré tous, noyant sa peine et cherchant la force dans toutes sortes d'abus et de mauvaises rencontres qui ne feront que lui nuire jusqu'à la détruire.
"...Jayne n'était plus une pin-up, ni même une actrice blonde : entre 1962 et 1966, elle était devenue un monstre...elle vivait une existence comparable à celle d'une femme à barbe ou d'un éléphant man...Avec le temps, les perruques et les scandales, les choses étaient devenues de plus en plus claires, et comme dans les grandes familles du cirque, ses enfants, ses maris et ses amants travaillaient dans le numéro et servaient sa parade..." Un livre touchant, une vie bouleversante, digne d'une grande Dame. Une belle lecture que j'ai beaucoup appréciée comme je disais au-delà d'une simple biographie, une vie raconté avec objectivité et émotions.

1 commentaire:

  1. J'ai pris bonne note ! tu me donnes envie de le lire...je vais voir dans mes bibli voisines.
    Bises

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